Toussaint, fête des morts
Une femme, survivant sous une tente, met au monde un bébé. Qui meurt. C’est en France, aujourd’hui. Et qui se souvient des promesses d’un certain Sarkozy en 2007 s’engageant à ce qu’il n’y ait plus de gens à la rue dans les deux ans ? La crise, nous disent les perroquets rebaptisés ministres. Bigre ! Et les millions dépensés à bombarder la Libye, c’est aussi la crise ? Et les milliards donnés aux banques sans contrepartie, c’est aussi la crise ? Et les salopards qui spéculent sur les produits alimentaires, c’est aussi la crise ?
Le premier ministre grec décide d’un référendum dans son pays. Quelles qu’en soient les motivations exactes, c’est là un procédé qui semble démocratique. Aussitôt, les dirigeants européens hurlent et protestent. Les bourses reculent. Bigre ! La démocratie, ça leur fait tant peur ? Pourtant, ne viennent-ils pas de « libérer » le peuple libyen ? N’ont-ils pas salué les révolutions arabes ? Certes, on se souvient – et on se souviendra !- comment ils ont contourné les « non » de 2005 au traité de Lisbonne ! Tricheurs, menteurs, manipulateurs… et j’en passe.
Sortir ou ne pas sortir de l’euro ? Personnellement, je m’en contrefous ! L’important est ailleurs. Dans la misère qui monte (on passe vite de la pauvreté à la misère, et de la classe dite moyenne à la classe des pauvres), et qui ne fait que commencer ses ravages. Et dans l’apathie apparente du peuple de ce pays. A quand le réveil ?
Un ami, à qui je proposais de signer une pétition, refusa au prétexte que ça ne servait à rien. Qu’il fallait davantage. Je suis d’accord sur le « davantage ».Mais pourquoi opposer une action à une autre ? Une grève sectorielle à une grève générale ? Une pétition à une manifestation ? Les « indignés » aux partis politiques ou aux syndicats ?…etc… Tout est à faire ! Ou n’est-ce pas plutôt un moyen de ne rien faire du tout ?
Mais que font les syndicats ? Autre forme de l’immobilisme de certains de mes amis. Qui oublient que « les syndicats », sans syndiqués actifs, ne peuvent pas grand-chose. Alors, qu’attendez-vous, compagnons, pour y aller ?
Certes, on va voter en 2012. Cela ne suffira pas. La démocratie, ce n’est pas que le vote, qui n’est qu’une délégation provisoire. Et si vous croyez, mes amis, que flanquer Hollande à la place de Sarkozy va changer quoi que ce soit, je crois que vous vous mettez le doigt – que dis-je, le bras !- dans l’œil. Ce guignol est déjà couché à plat-ventre devant les « marchés », et tentera de faire passer l’austérité à la manière de Papandréou ou de Zapatero. N’oublions pas qu’ils sont membres, tous les trois, de la même organisation : l’internationale (soi-disant) socialiste.
Nous sommes 7 milliards sur terre. C’est une bonne nouvelle. Si ! Les malthusiens qui prétendent le contraire, en France particulièrement, racontent que la planète ne pourra pas nourrir tout ce monde. Ils ont tort. Nous savons, et ce n’est pas moi mais la FAO et autres organisations qui le disent, que l’état actuel de la terre permet de nourrir bien plus. A condition, évidemment, que cesse la spéculation sur le blé, le maïs et le riz. Spéculation entretenue par quelques grandes banques et par les trusts comme Cargill et autres (une dizaine) qui tiennent le marché des agro-aliments de la planète. A condition aussi que cesse l’utilisation des cultures vivrières pour la fabrication de carburant. Là aussi, les peut plus vont devoir « reprendre la main » s’ils veulent que des millions de gens ne meurent pas de faim comme c’est le cas aujourd’hui. Une observation : là où la démocratie est le système politique, la faim disparait. Etonnant, non ?