LA TARTE ET LE MERITOIRE
Enfin ! J’ai réparé l’armoire normande de tante Aglaé !
Imaginez que ma chère et tendre épouse, déguisée en Père Noël afin de ne pas me faire perdre mes dernières illusions, m’a offert le « Goncourt » ! Si, si ! Du soi-disant génial et incontournable Houellebecq. Que j’avais pourtant décidé de ne pas lire.
Raté ! Alors, j’ai lu. Mais ce fut une épreuve. Après 60 pages sur les ennuis de chauffe-eau du héros, lequel devient célèbre (le héros, pas le chauffe-eau, réparé au noir par un plombier même pas français) grâce aux cartes Michelin (si, si, je ne blague pas !), on rencontre l’auteur lui-même, plus ou moins ivrogne mais très conscient de son génial génie.
Puis, je me suis endormi. Au réveil, comme la vieille armoire était bancale, j’ai glissé « La carte et le territoire » (c’est le titre du machin ennuyeux à mourir) à la place du pied rongé par les vers. Et là, miracle ! Pile poil à la bonne épaisseur. Mon armoire ne branle plus.
Comme quoi, hein, madame Michu, la littérature, ça peut être très utile !
Néanmoins, si vous avez le même problème, n’allez pas dépenser vos euros chez le libraire (ou alors, pour un autre titre d’un autre auteur, soyez vigilant, ne faites pas confiance aux « critiques » !), une vieille cale de bois fera l’affaire.
Et si je puis me permettre : lisez « Le mot de la fin » de Guénane. Aux éditions apogée. Ça vaut beaucoup plus, j’en suis persuadé.