RAP ET CENSURE
RAP, c'est râpé !
Rien ne nous sera épargné ! Entre les bêleries anti rap de la madone du Poitou (qui, quoi qu'elle en dise, s'est arrangée pour empêcher le rappeur Orelsan de se produire aux francofolies de la Rochelle), et les tartuffes de l'UMP criant à la censure (ils savent de quoi ils parlent, avec la loi Hadopi version deux), ils sont capables de gâcher les vacances de ceux qui ont réussi à en prendre, et à tenter de faire oublier les fermetures d'entreprises et les licenciements qui les accompagnent !
Je déteste le rap et sa médiocrité textuelle et musicale. Pour autant, CENSURER UN SPECTACLE QUI N'A PAS ENCORE ETE VU (c'est un comble !) est la porte ouverte à toutes les autres censures, et je puis que condamner. Certains socialistes (pas tous, heureusement) sont coutumiers du fait, jusque dans nos petites villes. Habitant Port-Louis, j'en ai vu l'exemple avec la précédente équipe municipale, soi-disant de gauche ! (Pour ceux que ça intéresse, laisser moi un message, je vous raconterai).
Mais ces messieurs Lefèvre et autres tristes sires feraient mieux de se faire discrets. Ils sont les premiers à user des mêmes prétextes : l'usage de l'argent du contribuable, pour faire pire. Car là serait l'argument suprême : l'argent public ne peut servir à des spectacles critiquant la société et l'ordre établi (l'ordre capitaliste, puisqu'il faut bien appeler les choses par leur nom !).
Si tel était le cas, il ne resterait pas grand-chose de la littérature, du cinéma, de la peinture, du théâtre, sinon de la bouillie pour chat. Mais n'est-ce pas ce que les uns et les autres souhaitent ?