Eloge du poireau

Publié le par jacques thomassaint

Les nouveaux ayatollahs anti-tabac ont fait une trouvaille : supprimer les scènes de films dans lesquelles les personnages fument. Ou interdire ces films aux moins de je ne sais plus quel âge !

Moi, j’ai mieux à leur proposer : remplacer les cigarettes par un légume (un des cinq qu’il FAUT consommer chaque jour !!!). Par exemple, pour la forme semblable, le poireau me semble  adapté.

Ainsi, on verrait les personnages le poireau au bec et au lieu de l’allumer, ils le tremperaient dans une vinaigrette. On ferait de même avec les fumeurs de pipe. Là, on pourrait mettre une pomme de terre au bout d’une carotte, un peu comme les bonhommes de neige ? Ça aurait de la gueule, Maigret et sa patate (chaude !), Bogart et son poireau…

Il n’y a pas de raison de s’arrêter en si bon chemin totalitaire : montrer des armes dans un film est tout à fait incitatif au meurtre, si l’on suit le raisonnement de ces gens. Donc, remplaçons les revolvers par… tiens, par exemple, des poireaux ! Imaginez : Lucky Luke dégainant son poireau ( !)… On changerait les fusils pour des tiges de maïs, et les soldats débarquant pour sauver le soldat Ryan balanceraient des épis (crus ou grillés ?) sur la Wehrmacht toute éberluée de cette nouvelle technique.

Continuons : n’est-il pas consternant de voir des seins ou des fesses, voir davantage. Allez, remplaçons. Melons, courgettes et pastèques demandés.

De plus, cela relancerait le marché agricole !

Et pourquoi s’arrêter au cinéma ? Le roman n’a –t-il pas les mêmes « défauts » ? Supprimons les mots violents dans nos histoires, camarades ! Et réécrivons les romans du passé, que ces chères têtes blondes ne soient pas polluées par la violence. Quelques titres au hasard, dans ma bibliothèque :

Aimé Césaire : les armes miraculeuses deviennent « les pastèques (ou bananes, au choix) miraculeuses »,

Philippe Djian : ça, c’est un baiser devient : » ça, c’est un poireau »,

Paul Baringou : Faites l’humour pas la guerre, devient « faites l’humour, pas la banane »

François Ruffin : La guerre des classes serait «  La laitue des classes »

Etc…

Quant au contenu, il y a du travail pour les re-writers. Fin du chômage dans ce domaine !

Allez, on en rit, mais ces gens là me font peur !

Alors, méfiance : un poireau peut en cacher un autre !

 

Publié dans thomassaint

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